Déclaration liminaire SEA-UNSA
Paris, le 11 juillet 2023
Madame la présidente,
Mesdames, Messieurs,
Nous sommes ici pour le dernier CSA Ministériel de l’année scolaire. Si cette période de l’année pourrait s’apparenter dans l’enseignement à un moment de soulagement et de repos, ce n’est pas le cas. La fin de l’année scolaire est particulièrement anxiogène pour une grande partie des personnels dont les administratifs et techniques. Ils sont déjà sous tension avec la dématérialisation et la mise en place d’outils informatiques chaotiques, mais en plus ils s’inquiètent pour la rentrée et toutes ces briques qui vont forcément les impacter.
Gratification des PFMP et autres briques
Sans aucune concertation au sein du MASA il a été décidé de mettre en place le versement d’une allocation liée aux PFMP à chaque élève de la voie professionnelle (du Capa au Bac Pro). Sans revenir sur le fond du sujet, l’impact de la charge supplémentaire de travail n’a pas été estimé. En effet, les personnels administratifs, les gestionnaires, les enseignants, les équipes de direction vont devoir, une fois encore, s’organiser sans que les moyens nécessaires soient octroyés pour réaliser une nouvelle mission suite à la décision de M. Macron. Madame la Secrétaire Générale, vos services vont-ils évaluer l’impact de cette décision sur les personnels ?
Commission ACB
L’avancée des travaux, les propositions de la DGER vont dans le bon sens et nous nous en félicitons. Il faut dire que nous partons de loin, la remontée des protocoles a mis en lumière les importantes disparités entre les EPLEFPA S’ajoute à cela, dans certains établissements, l’absence de règles, ou encore le non-respect des notes de services de la DGER. Entre méconnaissance du droit et bidouillage, nous réaffirmons la nécessité d’encadrer tout cela par un texte créant un cadre d’emploi digne de ce nom.
Bonnes vacances mais pas pour toutes et tous !
Si dans l’enseignement juillet août ressemble à des vacances, la mise en congé non payé forcé pour certains collègues ACER ressemble plus à un accroissement de précarité !
En effet, des ACER qui ont fait des remplacements toute l’année et qui ont préparé la rentrée voient leur contrat s’arrêter fin juin. Le besoin étant toujours là, un nouveau contrat leur sera proposé en septembre. A l’heure où le métier n’attire plus et que des millions doivent être dépensés en quelques jours, certains, souvent de jeunes collègues, se voient mis en congé sans solde pour 2 mois et sans aucun droit à chômage !
Jusqu’où ira cette précarisation ? Faire des contrats entre 2 périodes de vacances scolaires, voire par quinzaine, en fonction des emplois du temps ?
Au SEA-UNSA, nous nous interrogeons sur l’aspect juridique et le bien-fondé de ce procédé et allons commander une expertise. Nous en avons fait part dans les services déconcentrés qui entendent mais répondent, impuissants, ne pas avoir de rallonge de crédits de la DGER.