Le SEA-UNSA exprime son opposition aux idées d’extrême-droite.
Ce mardi 11 juin s’est tenu le CSA de l’enseignement agricole EA , le premier après le conflit social qui a porté sur les fiches de services des enseignants. Il s’agissait également d’installer, enfin, la formation spécialisée (FS) qui remplace le CHSCT.
En déclaration liminaire (à lire en fin de page), le SEA-UNSA a, en premier lieu, rappelé que les valeurs républicaines ne sont pas celles des partis d’extrême-droite, il n’est pas question pour le SEA-UNSA de les laisser gangréner nos établissements publics de formation. Le SEA-UNSA a défendu les projets pédagogiques mis en place dans les EPLEA dont l’objectif majeur est de former des citoyennes et citoyens éclairés et ouverts aux autres.
Le SEA-UNSA fait le constat que les votes d’extrême-droite sont le fruit d’un ressentiment basé sur des inégalités factuelles, sans juger les électrices et les électeurs mais bien celles et ceux qui ont conduit vers le contexte dégradé que traverse le pays et l’Europe.
Le SEA-UNSA a mis l’accent sur les points suivants :
Dans un deuxième temps, le SEA-UNSA a demandé à Monsieur le Directeur Général de prioriser le chantier de l’inclusion des apprenants à besoins particuliers dans les EPLEA. Chacun s’accorde à dire que cette mission est importante mais nous constatons des crispations à sa mise en œuvre, en particulier pour l’aide humaine lors des examens (ECCF et ETP . Une note de service sur les AESH doit sortir avant la fin de l’année scolaire, celle sur le volet pédagogique est toujours en attente depuis plus d’un an.
Le SEA-UNSA a mis l’accent sur l’allocation des ressources nécessaires à la mise en œuvre de la loi d’orientation agricole, même si les travaux parlementaires sont suspendus. A la vue des objectifs chiffrés en termes de futurs actifs à former (5000 par an en lycée et 5000 en CFA CFPPA , ainsi que pour la mise en place du Bac + 3, la DGH actuelle n’est pas à la hauteur de ces ambitions pour l’agriculture française.
Le SEA-UNSA a demandé que les travaux portant sur les conditions de travail des inspecteurs de l’EA soient engagés ; un paragraphe spécifique sera intégré au DUERP de l’administration centrale après travaux au sein de la FS du CSA EA
L’ordre du jour portait également sur les effectifs de l’EA pour l’année scolaire 2023-2024. Globalement les chiffres sont stables, l’apprentissage toujours en croissance venant combler les pertes en formation initiale scolaire. Le SEA-UNSA s’est, encore une fois depuis 7ans, inquiété de la déperdition en cours de formation et enfin la DGER a reconnu que le travail d’analyse allait être fait après avoir élaborée la méthode. Sur ce sujet les chiffres sont accablants : en CAPA ce sont 34% des élèves qui quittent la formation en fin de première année, en BTSA ils sont un quart. Le pire est que personne ne peut répondre, actuellement, à la question, pourtant simple : « que deviennent ces élèves ? ».
Ce CSA EA a permis la présentation par la DGER des moyens pédagogiques qui seront octroyés à la rentrée 2024. Dans l’ensemble rien de nouveau, les dotations sont stables.
La formation spécialisée s’est réunie, un communiqué est déjà paru.