L’UNSA Éducation met le premier employeur de France devant ses responsabilités
Les enseignements de cette édition sont d’abord que le service public dispose d’une immense ressource, l’engagement de personnels qui aiment leur métier à 92% et le disent. Mais le nouveau gouvernement devra prendre conscience du lourd bilan des 7 années Macron qui ont apporté défiance et désillusion aux professionnels de l’éducation et de la formation.
A travers les résultats détaillés de l’édition 2024 du baromètre des métiers, plusieurs constats émergent. En premier lieu, la santé des personnels est en jeu quand leur exposition aux risques psychosociaux concerne une part importante des personnels pour les items « situations de stress » (51%) et « manque de reconnaissance » (57%), ou encore pour les outils de travail défaillants chez les personnels administratifs, la charge de travail excessive chez les directeurs et directrices d’école et les consignes inadaptées pour les personnels de direction. L’évolution sur le temps long des priorités des répondants est intéressante, quand la charge de travail et la santé au travail progressent dans le classement.
L’UNSA Éducation a des propositions et les fera entendre dans le débat public, dans les prochaines semaines. Action sociale, accès à la médecine de prévention, au télétravail, à la formation continue, possibilité d’une réelle mobilité horizontale dans le service public, des pistes émergent et notre fédération les défendra auprès du nouveau gouvernement. Mais nous saurons aussi mettre l’État employeur devant ses responsabilités quand il ne parvient pas à retenir ses personnels et quand il provoque l’usure de ses cadres, ou encore quand 66% des personnels jugent que leurs conditions de travail sont insatisfaisantes.