Les chéques vacances, pour rappel, fonctionnent sur un principe d’épargne du personnel et d’une participation de l’État en pourcentage de ce montant épargné. Ce pourcentage varie entre 10 et 35%. Cette part est déterminée par votre revenu fiscal de référence et les parts fiscales de votre foyer.
Avec un plan d’économies budgétaires de 10 milliards d’euros pour l’année 2024, tous les budgets sont touchés, y compris l’action sociale interministérielle (ASI). Le ministère de la fonction publique a décidé, en août 2023, d’exclure de l’accès à la prestation chèques vacances les agents retraités à compter du 1er octobre 2023.
Les retraités représentaient 25% des bénéficiaires en 2022, pour environ 35 millions d’euros d’épargne, pour une bonification de plus de 7 millions d’euros.
Ce manque de reconnaissance des anciens personnels est encore une fois pour l’UNSA Éducation, une marque du manque de considération en général que peut avoir notre employeur pour son personnel, qu’il soit actif ou retraité.
Et ce sont bien les retraités les plus pauvres qui devront faire un effort financier supplémentaire, et cela, malgré leur faible pension. Le revenu fiscal de référence moyen (RFR) des retraités utilisant ces chèques était inférieur à 7000 euros. On est donc très loin des revenus les plus élevés.
Cette décision apparaît d’autant plus incompréhensible quand on connaît la sous-consommation, hélas régulière, du budget de l’Action Sociale Interministérielle.
L’UNSA Éducation a réagi à plusieurs reprises en demandant au ministre de revenir sur cette décision. Notre fédération s’était opposée vivement à cette mesure dès la parution de la circulaire. Devant le refus systématique, un recours en annulation vient d’être déposé au Conseil d’État par plusieurs organisations syndicales dont l’UNSA Éducation.