Bercy sabre 10 milliards d’euros : l’agriculture et l’enseignement durement touchés
L’éducation, pourtant affichée comme grande cause nationale, n’échappe pas à la cure d’austérité engagée par Bercy. Le décret d’annulation des crédits des administrations est paru : l’enseignement agricole et supérieur, déjà fragilisés, paient un lourd tribut à ces économies forcées.
Pour le ministère de l’agriculture ce sont 70 millions d’euros d’amputations par rapport aux crédits initiaux du projet de loi de finance adopté à l’automne dernier.
- Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation et Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture perdent respectivement 10,5 et 6 millions d’euros.
- L’enseignement technique agricole n’est pas épargné avec une diminution de 8,5 millions d’euros sur le BOP 143 (enseignement scolaire).
- Dans l’enseignement supérieur, c’est une suppression de 900 millions d’euros dont 3,9 millions dans l’enseignement supérieur et la recherche agricole.
Un contexte alarmant
- Ces coupes budgétaires interviennent alors que le renouvellement des générations dans les métiers agricoles nécessite des investissements importants.
- L’enseignement supérieur et la recherche pourtant essentiel pour relever les défis humains, sociaux, écologiques et économiques, voit ses crédits diminuer
Qui va payer ?
Les coupes budgétaire portent sur les personnels (rémunérations/prestations sociales)
- Les remplacements de personnels (ATLS, enseignement et éducation)
- Des suppressions de postes ?
- Le service public, le service rendu aux élèves et familles, les conditions de travail
Ces décisions contredissent les discours du président de la République sur ses priorités nationales. Dans le même temps, les lubies du président comme les « briques » et l’uniforme à l’école mobilisent des fonds importants.
Ces coupes budgétaires fragilisent encore davantage l’enseignement agricole et supérieur, et hypothèquent l’avenir de l’agriculture française. Alors que nos politiques publiques devraient réorienter les priorités budgétaires vers des investissements durables et porteurs d’avenir.