Déclaration liminaire SEA-UNSA
M. le Vice-président, M. le Directeur régional,
L’UNSA souhaite en préambule mettre l’accent sur quelques points liés à l’ordre du jour de ce CREA.
Sur la communication en faveur de l’Enseignement agricole et sur l’orientation, l’engagement de la Région au travers de sa politique régionale est essentiel.
En effet nous souffrons particulièrement du déficit d’image de nos diplômes et des métiers auxquels ils permettent d’accéder. Notre système de formation est trop souvent assimilé aux seuls diplômes du secteur de la production agricole, à tort. Il y a un enjeu fort autour de la communication et de la valorisation de nos formations pour contrer la baisse des effectifs en formation initiale scolaire.
Sur le plan EPA2, nous allons le voir aujourd’hui mais les politiques publiques portées par notre ministère et leur déclinaison dans l’Enseignement agricole entrent parfaitement en résonance avec les objectifs de la Région et sa feuille de route Néo Terra. Pour l’UNSA, ce doit être un levier important sur lequel s’appuyer pour mettre en valeur les lycées agricoles.
Nous pensons par exemple à la filière générale, fortement impactée par la réforme du Bac menée par l’Éducation nationale. Cette filière est pourtant extrêmement cohérente et pertinente au vu des objectifs affichés par notre ministère. L’enseignement de spécialité biologie-écologie devrait être mieux connu et valorisé lors des phases d’orientation.
Nous pensons également aux exploitations et aux ateliers technologiques des EPL qui devraient servir davantage à valoriser les métiers et leurs évolutions. Ces centres constitutifs ont un rôle important à jouer, à la fois sur le plan pédagogique et sur le plan de l’animation des territoires.
Sur la question des diplômes et des métiers, l’UNSA regrette le manque d’ambition de notre ministère concernant l’innovation. Il nous semble pourtant essentiel en période de crise d’être réactif et capable d’adapter notre offre de formation aux attentes de la société et des professionnels. Nous nous inquiétons particulièrement de la prise en compte des besoins des secteurs d’activités émergents, par exemple l’aménagement des sports nature. En effet, comment appréhender les secteurs non constitués en branches professionnelles mais porteurs d’emplois potentiels ? Comment les intégrer aux espaces de concertations régionaux ?
Pour finir, l’UNSA tient à rappeler que nous nous situons toujours dans un contexte de réduction budgétaire et d’optimisation des moyens qui contraint fortement l’ensemble de nos EPL Nous ne pouvons que le déplorer et constater le paradoxe qu’il y a entre afficher d’un côté des objectifs sociétaux et environnementaux très ambitieux et de l’autre réduire les moyens qui permettraient de les atteindre.
Un dernier mot : sans préjuger du résultat des élections à venir, nous espérons que la prochaine mandature aura ou conservera une attention toute particulière envers l’Enseignement agricole de Nouvelle-Aquitaine.
Merci de votre attention.