CSA EA de rentrée : calendrier du bac, AESH, réponses aux appels à manifestation d’intérêt (AMI)
Publié le vendredi 8 septembre 2023Le SEA-UNSA va suivre de près l’agenda politique éducatif des prochains mois en lien avec sa fédération d’affiliation l’UNSA Éducation. En effet, certaines des pistes évoquées et des sujets mis sur le devant de la scène nous questionnent particulièrement (entre autres la concertation sur l’attractivité du métier d’enseignant et l’évolution des formations initiales et continues).
Classes ATS bio :
Ces classes préparatoires d’un an pour accéder aux écoles Agronomiques et Vétérinaires sont remplacées par des classes « agro-véto » accessibles maintenant aux seuls étudiants de BTS (BTS et DUT auparavant). Les concours communs qui étaient placés en fin d’année de classe préparatoire sont désormais avancés d’une année. Les étudiants de BTS prépareront donc à la fois l’examen de BTS et le concours leur permettant d’accéder à cette nouvelle classe passerelle. La suite du parcours d’intégration en écoles supérieures se réalisant sur dossier.
Nous sommes favorables à cette évolution assurant une poursuite d’études supérieures aux étudiants de BTS. Reste maintenant à créer les conditions favorables à leurs réussites. L’année de BTS2 s’annonce en effet particulièrement chargée avec à la fois la préparation de l’examen de BTS et celle du concours d’entrée en classe passerelle.
Calendrier des bacs généraux et technologiques :
Les annonces du report des épreuves de spécialités étaient attendues par tous les collègues, c’est chose faite : elles se dérouleront cette année au mois de juin. Les évaluations se feront en outre sur des programmes complets, fin des resserrements de programmes liés aux épreuves anticipées (une note de service à paraître précisera les choses…). Si nous saluons la décision du gouvernement sur ce point, nous la regrettons sur la forme : annonce à quelques jours de la rentrée par voie de presse (certes par un ministre prenant tout juste ses fonctions…). Quoiqu’il en soit la DGER a présenté le futur calendrier prévisionnel des examens plaçant toutes les épreuves sur le mois de juin. Nous regrettons que l’option de positionner les épreuves S1 et S4 du bac STAV au mois de mai n’ait pas été retenue. Cela aurait pu permettre d’étaler les choses pour les élèves et faciliter également l’organisation des centres de correction et la convocation des collègues. L’épreuve orale terminale du bac STAV est préservée en l’état. Le grand oral du bac général évolue lui dans son déroulement puisque la partie sur le parcours d’orientation est supprimée au bénéfice de la première partie de l’oral.
Ce changement de calendrier fait à nouveau évoluer le déroulé de l’année de terminale et le poids relatif des différentes évaluations dans le processus d’orientation des élèves. Ce changement de calendrier fait à nouveau évoluer le déroulé de l’année de terminale et le poids relatif des différentes évaluations dans le processus d’orientation des élèves majeur des dossiers scolaires des élèves pour la poursuite d’études. Cela ne va pas sans poser questions, notamment du côté de l’accompagnement des élèves à besoins spécifiques en filière STAV dont ils doivent pouvoir bénéficier à chaque évaluation tout au long de l’année. Ce n’est pas toujours le cas faute de moyens humains pour l’assurer.
AESH :
Des mesures entrent en œuvre ce mois de septembre pour « améliorer » le salaire et les conditions de travail des AESH Les mesures salariales seront intégrées à la note de service cadrant leur activité en cours de mise à jour. En outre, les AESH passent désormais en CDI au bout de 3 années d’activité au lieu de 6. Les personnels concernés en cette rentrée vont à nouveau signer un contrat avec la DRAAF avec une paye assurée par l’EPL avant que le ministère ne prenne le relais à partir de janvier prochain.
Le cadre d’emploi des AESH reste malgré ces mesures largement en dessous de ce que l’on serait en droit d’en attendre au vu de l’ambition affichée et des besoins en établissements. Les personnels sont toujours très mal rémunérés et sans aucune perspective d’évolutions (peut-on parler de progression lorsque les évolutions de grille indiciaire ne font gagner que quelques points d’indice tous les 3 ans… ?). Le SEA-UNSA demande la création d’un véritable corps de fonctionnaires pour les AESH plus à même de sécuriser les personnels et de valoriser leur fonction à sa juste valeur.
Réponses aux appels à manifestation d’intérêt (AMI) :
Ce mode de financement, habituel au niveau régional, se développe au niveau national dans le cadre du plan de financement « France 2030 ». L’éducation nationale et l’enseignement agricole sont concernés par un AMI dédié aux « compétences et métiers d’avenir » (enveloppe spécifique de 20 millions d’euros pour l’EA). Le périmètre de l’AMI est vaste puisqu’il concerne aussi bien des projets de diagnostics de filières que d’évolutions concrètes des formations liées. Face à la complexité du dispositif, la DGER annonce la mise en place d’un programme global d’accompagnement pour aider les EPL à se positionner.
Cet accompagnement est une bonne chose puisque les EPL ne peuvent pas répondre de manière égale à ce type de dispositif, ne serait-ce qu’en termes de moyens humains ou de compétences pour monter les dossiers. Néanmoins, une des principales limites de cet AMI réside dans la nécessité de déposer les demandes au titre d’un consortium dans lequel les conseils régionaux et les employeurs prennent une part importante restreignant d’autant la liberté ou l’autonomie des EPL
Au-delà de l’accompagnement, nous attendons donc de la part du ministère qu’il impulse les choses auprès des conseils régionaux pour développer partout sur le territoire les filières de nos secteurs de formation. Les outils existent (conventions tripartites notamment) y compris sur le plan législatif, le projet de loi d’avenir agricole arrivant cet automne à l’Assemblée nationale.