CTEA du 09 février 2022
Ce CTEA visait à examiner les ouvertures de formations exceptionnelles à la rentrée prochaine permises par la révision du schéma d’emploi pour 2022.
Les moyens économisés ont été réinvestis de manière exceptionnelle sur des ouvertures de formations en région.
Le processus d’ouverture s’est donc déroulé hors calendrier classique et sur des critères inhabituels ce qui a pu engendrer des incompréhensions en Région (sur les BTSA entre autres). La DGER a demandé à chaque DRAAF de lui faire remonter des projets répondant à un certain nombre de critères et pouvant être qualifiés de « prioritaires ».
- 39 dossiers ont été retenus et examinés selon
- leur coût pédagogique (moyen en DGH ,
- leur potentiel de recrutement et leur insertion professionnelle.
Suite à cette étude 23 dossiers ont finalement été validés par la DGER.
Nous ne pouvons que nous féliciter de cette annonce d’ouverture :
- ouvrir de nouvelles formations est un des axes importants pour redonner du souffle aux EPL et pérenniser nos effectifs sur le long terme.
En revanche la priorisation des dossiers par la DGER nous laisse sceptique :
La DGER a choisi de considérer comme prioritaire les demandes d’ouvertures de 4ième et de 3ième ainsi que les formations professionnelles (capa, bac pro) et technologique (STAV) mettant de côté les dossiers de BTSA et les formations relevant de l’ÉN.
Pour les classes de 4ième et de 3ième
Le SEA UNSA était intervenu auprès du Ministre,M Barnier, pour ne pas fermer ces classes, Le SEA UNSA se satisfait de voir ,de nouveau , l’ouverture de ces classes qui répondent à un besoin.
Ce public est difficile, de plus en plus en difficultés et désocialisé. Il convient de revoir en urgence notre pédagogie envers ces jeunes . Lors des échanges au CTEA , le SEA UNSA a demandé que des collègues ,en fin de carrière, aient la possibilité d’être déchargés pour accompagner (en doublon ) les collègue dans les classes concernées .
On doit mettre en œuvre tous les moyens pour engager les jeunes vers la réussite au sein de nos établissements agricoles publics
BTSA écartés
L’argument avancé pour écarter les BTSA et celui de la baisse des effectifs enregistrée à la rentrée dernière (-10%). La baisse est indéniable – et préoccupante – mais nous considérons que ce seul chiffre ne suffit pas pour juger ou non de la pertinence de l’ouverture de BTSA. Le développement de l’apprentissage a eu un impact important sur le recrutement en voie scolaire, c’est certain, mais certaines spécialités s’en sortent très bien et continuent à attirer. Parcoursup a également eu un impact, encore difficile à appréhender, sur la campagne de recrutement passé.
- Pour le SEA-UNSA, les BTSA restent plus que jamais essentiels pour l’EA : dans les territoires ruraux ils permettent aux EPL de s’affranchir des problématiques de recrutement local en étendant leur zone de recrutement et ils contribuent à offrir aux élèves des parcours pertinents pour leur poursuite d’étude.
- Enfin, le SEA-UNSA considère qu’une inscription des projets dans un cadre stratégique plus global aurait permis de donner du sens et de la cohérence aux choix d’ouvertures. Or ce cadre stratégique fait actuellement défaut. En effet le 6ième schéma prévisionnel national des formations est échu depuis 2020. Les travaux pour établir le 7ième SPNF ne vont démarrer qu’au printemps prochain, il y a urgence pour redonner du sens et une direction à l’enseignement agricole public.
Comme exposé lors du CTM , le matin du CTEA , nous demandons de sortir de « la cuisine interne » pratiquée au sein de ce Ministère depuis de nombreuses années . Nous demandons des textes précis sur différents sujets qui font l’actualité de nos établissements.
Nous nous heurtons dans certains EPL à la mise en place de mixage des publics avec très peu de concertation avec les équipes et sans référence réglementaire.
Les concertations avec les personnels et le vote dans les instances locales doivent être une priorité pour les orientations prises sur des nouvelles pratiques professionnelles.
La DGER semble plus favorable à un mixage des parcours professionnels qu’à un mixage des publics. Les éléments de textes donnés par l’administration sur une question de notre organisation syndicale sur ce mixage ne correspondent en rien au statut des agents PLPA et PCEA
Nous communiquons ce texte plus conforme
- Selon les articles 3 et 2 des dispositions statutaires des PLPA et PCEA (décret n°92-778 et n°90-90) ainsi que selon le décret sur les obligations de services (décret n°71-618 du 16 juillet 1971), ces personnels enseignants n’exercent que devant des élèves et non pas auprès des apprentis.
Concernant les agents ACB et le protocole CFA CFPPA le Ministère revient à demander un état des lieux que tout le monde connaît depuis plus de 20 ans. Encore une manière de gagner du temps ?
- Le SEA-UNSA demande l’équité de traitement des agents exerçant des fonctions analogues
Concernant les dépôts de préavis de grève déposés depuis plusieurs années par le SEA UNSA pour les convocations aux examens nationaux des agents ACB , ceux ci semblent peut-être avoir porté leurs fruits.. Nous attendons un réel cadrage après avoir rappelé à l’administration différents éléments qu’elle semble avoir sous-estimés
- Employeur EPL et non le Ministère
- Calendrier de l’alternance validé en CA bien avant les examens
- Contrat de travail ( pas de référence aux examens nationaux )
- Qui fait les cours lorsque le formateur (trice) est en examen ?
- Qui finance lorsque le formateur (trice) est en examen ?
- Ne faut il pas une convention entre le SRFD et L’EPL (prêt de personnels ) ?
La DGER va travailler sur la rédaction d’une note de service de cadrage, mais cela ne sera pas encore pour cette année scolaire…