Cette année a encore été compliquée pour tous les agents travaillant au sein de notre Ministère On peut encore noter un manque d’anticipation car on aurait pu s’appuyer sur l’année précédente, les problématiques étant identiques. Nous ne reviendrons pas sur le sujet de la prime d’équipement informatique dont les enseignants attendent encore le versement sur leur compte bancaire. Sans parler de tous ceux qui ne la toucheront pas, alors qu’ils sont agents de droit public
Concernant le dialogue social
Celui-ci est en panne non pas que nous n’ayons pas de réunions ou d’échanges mais il est en panne par l’absence de résultats et de réponses Le turn-over et l’absence de remplacement des collègues travaillant à la centrale ne font qu’accentuer cet état.
Nous pensons une fois de plus que des sujets pourraient être traités en amont. Des problèmes reviennent sans cesse sans avoir le début d’une réponse ou de volonté d’élaborer une stratégie partagée sur le long terme.
A titre d’exemple : le protocole CFA CFPPA est en discussion depuis des années (sans en voir la finalité). Les agents sont dans l’incertitude en l’absence de texte précis. Par conséquent il s’installe ici ou là une forme d’anarchie sur le temps de travail des formateurs au sein des EPL Autre exemple ; Pour la partie 1 du protocole de gestion des ACB la DGER nous envoie( pour correction avant le 13 juillet), 3 fiches mission qui nous laissent dubitatifs car elles ne tiennent pas compte des propositions des OS . La partie 2 du protocole est à l’ébauche ( des échanges de mails) sans une réelle volonté de construire ensemble un protocole partagé. Nous avons l’impression qu’on nous donne « un os à ronger » ; pour le groupe de travail du 14 septembre, on élude totalement la question « de ce que fait vraiment un formateur ». L’autonomie des EP.L à travers les délibérations des CA ne peut se mettre en place qu’à partir de références et de textes précis. Ce sont plus de 5000 agents qui attendent des règles précises
pour travailler sereinement sans la peur du lendemain. Quand on attend un contrat en CDI au bout de 6 ans, on ne peut pas parler de perspectives enthousiasmantes pour un agent en CDD.
Le chantier sur le bac pro a été repoussé à la mi septembre à la demande des OS ; il faudra plus de temps pour travailler sereinement sur ce sujet. Les incidences de la loi Pénicaud impacte de plus en plus nos structures et ne permet plus un travail dans les CPC et CNS. Une fois de plus nous dénonçons l’abandon de notre autonomie vis à vis de l’éducation nationale (voir les dernières déclarations du Ministre de l’éducation sur le BAC )
Notre inquiétude se porte aussi sur des filières qui ont du mal à recruter, une réelle réflexion doit s’engager avant de se retrouver dans des problématiques de reclassement des agents.
Pour finir Nous reviendrons au SEA-UNSA sur la mobilisation contre l’école privée Hectar. Un appel unitaire d’un collectif large intersyndical (CGT/FO/FSU/UNSA/SUD pour l’enseignement agricole et Confédération Paysanne/FNAF pour la branche professionnelle) et citoyen (FCPE/CDDEAP/ISF AGRISTA) et deux Sénateurs étaient bien présents sur le site de l’école Hectar dans les Yvelines pour la défense des établissements d’enseignement et de formation agricoles publics
Une fois de plus nous nous étonnons de ne voir aucune réaction de notre Ministère sur cette création qui va mettre en concurrence nos centres de formation publics Notre avenir se situerait il à former des agriculteurs achetant des terres dans les pays de l’Est pour spéculer sur les prix du blé ?
Nous ne pouvons qu’être satisfaits qu’il y ait une revalorisation de l’existant, mais il faut qu’elle le soit pour tout le monde, de manière équitable. Nous demandons qu’en effet les personnels contractuels puissent en être bénéficiaires.