Réunion du 12 novembre 2025 – DGER / BAEVS / Réseau Inclusion
Le SEA-UNSA a, à plusieurs reprises, alerté la DGER sur les crispations des collègues à ce sujet dans le cadre des ECCF, en particulier sur les points suivants :
- Organisation
- Prise en compte dans le temps de travail
- Compétences et formation
Le SEA-UNSA rappelle que la politique d’inclusion fait partie de ses mandats.
Un cadrage efficace, des moyens adaptés et une formation adéquate sont primordiaux pour l’accueil des apprenants en situation de handicap et éviter qu’un « ras le bol de l’inclusion » apparaisse dans nos EPLEFPA
Objet du groupe de travail
Réuni à la demande de plusieurs organisations du CNEA ce groupe avait pour but :
- de dresser un état des lieux des missions de lecteurs-scripteurs dans les établissements de l’enseignement agricole ;
- de présenter les outils et actions du réseau national Inclusion ;
- de recueillir les retours du terrain face aux difficultés rencontrées par les personnels.
Quelques chiffres clés (session 2025)
- 10 687 candidats ont bénéficié d’un aménagement d’épreuves (≈ 20 % des effectifs).
- Parmi eux, 26,7 % relèvent d’une aide humaine (lecteur, scripteur, assistant).
- Hausse continue depuis 2023 : + 20 %.
- Les aménagements concernent désormais tous les niveaux, du CAPA au BTS.
- Aucune information sur le nombre de personnes mobilisées
Pour la DGER, « depuis la Loi handicap, les chiffres augmentent donc la Loi fonctionne »
Actions et ressources du réseau Inclusion (DGER-BAEVS)
Formations proposées :
- Aides humaines aux examens : cadre réglementaire et posture (1 jour)
- Je suis chef de centre : j’accueille des candidats aménagés (3 h visio)
- Je suis aide humaine : mon rôle et ma posture (2 h visio)
Outils disponibles :
- https://chlorofil.fr/actions/handicap
- https://accesslab.ensfea.fr
(guides, fiches « lecteur / scripteur / assistant », modèles, ressources pour les équipes)Le SEA-UNSA a salué la qualité de ces productions mais a souligné leur méconnaissance dans les EPL et la faible participation aux formations, souvent annulées faute de candidats.
Principales difficultés remontées
- Aucune reconnaissance statutaire ni indemnitaire de la mission.
- Tensions croissantes dans les EPL : multiplication des ECCF et du contrôle continu sans moyens dédiés.
- Inégalités régionales dans la formation et l’organisation MIREX .
- Manque de personnel disponible AESH enseignants, AED, administratifs).
- Conditions de travail dégradées : plusieurs élèves par salle, manque de compétences disciplinaires adaptées.
Position du SEA-UNSA
Le SEA-UNSA a rappelé son attachement à la politique d’inclusion et a formulé plusieurs exigences claires:
- Reconnaissance officielle de la mission de lecteur-scripteur dans les obligations de service et/ou par une indemnité spécifique. Compte tenu des 41H de travail hebdomadaire fournies par les enseignant·es, le SEA-UNSA est plutôt favorable à la prise en compte dans le temps de travail
- Formation généralisée pour tous les personnels susceptibles d’assurer ces fonctions et des cadres des EPLEFPA
- Renforcement du pôle national Inclusion (actuellement deux animatrices seulement).
- Harmonisation nationale des pratiques et des ressources entre les EPLEFPA les DRAAF et les MIREX
- Communication renforcée vers les EPL pour diffuser guides, fiches et webinaires existants.
- Insertion dans les projets d’établissements d’une partie du PLF dédiée à cette thématique
- Anticiper le sujet du handicap dans les référentiels de formation, l’insertion professionnelle des apprenants en dépend
- Ne convoquer que des personnels dédiés à la formation. Si ils sont convoqués en tant que lecteurs scripteurs, les personnels administratifs ne font pas leurs missions liées à leur poste.
Suite annoncée
La DGER s’est engagée à :
- poursuivre la réflexion sur la reconnaissance et l’organisation des missions ;
- renforcer la coordination entre SRFD, BEX et MIREX ;
- prévoir un suivi spécifique en 2026 sur les conditions d’organisation des CCF et les moyens d’accompagnement ;
- transmettre le rapport du CGAAER missionné par la Ministre sur ce sujet (6 mois)







