Le SEA-UNSA réponds a la DGER
Madame la directrice générale, DGER Ministère de l’agricultureÂ
Je vous remercie de l’attention portée dans votre mail , aux collègues agents contractuels sur budget  formateurs/enseignants, personnels administratifs etc… travaillant dans les CFA UFA antennes   CFPPA en cette période de préparation des jury d’examens.
La baisse des emplois publics programmée dans le cadre de CAP 22 tend certainement la situation. Quand il y a moins de fonctionnaires, il faut donc aller chercher les examinateurs et les gestionnaires des jury ailleurs.
Depuis plus de 10 ans, chaque année nous déposons au SEA /UNSA un préavis de grève pour les examens pour lesquels le ministère convoque les personnels recrutés sur budget  alors qu’il n’est pas leur employeur, qu’il n’en a pas la gestion et que leurs conditions d’emploi, de rémunération et de travail dépendent des conseils d’administration de leurs établissements publics.
Nous déposons ce préavis car les orientations nationales de leur protocole de gestion, sa  partie deux notamment, n’ont pas été revues depuis 1998 soit 23 ans, et ne sont pas appliquées dans un nombre significatif d’établissements.
Les grilles de rémunération de référence sont restées celles de 1998, leurs obligations de service que vous mentionnez, sont depuis 2001 restées dans le flou. La circulaire du secrétariat général ( DGA à l’époque) de mise en Å“uvre de la RTT de 2001 ne mentionne d’ailleurs  pas les formateurs, mais seulement les personnels administratifs et techniques sur budget.
Ils sont ,en effet,  assimilés aux enseignants, (nous parlons de formateur/enseignant en face à face apprenants ) ,ce que vous confirmez d’ailleurs puisque vous les convoquez dans le cadre de jury d’enseignants, qu’ ils peuvent passer les concours internes d’enseignants depuis toujours et qu’à preuve du contraire la majorité assure des enseignements de programmes nationaux validés par le CNEA UC comprises.
Leurs conditions d’emploi et de travail sont restées sans cadre dans de nombreux domaines ; le télétravail n’est pas encadré, les surfaces minimums d’espace de travail de 9 à 10m2 sont rarement respectées, faudrait -il qu’il y ait cette surface dans les établissements ? Certains sont rémunérés à l’heure comme au 19ème siècle sans délibération de conseil d’administration.
Le ministre  Glavany a  accepté de signer en 1998 une  circulaire au niveau ministériel, engageant l’administration et donc  les établissements sous tutelle afin de peser politiquement, les directions d’établissements étant sous l’autorité du ministère. Les ministres qui se sont succédés n’ont jamais remis en cause ce niveau politique d’engagement.  Mais les résultats ne sont pas là .
Depuis  plus d’une dizaine d’années , les personnes rémunérées sur budget sont dans l’attente d’un protocole national véritable, actualisé. On remarque que , aussi localement, peu de protocoles sont finalisés , actualisés et signés ( faute de protocole national ,au dire de certains ! ).  Ce protocole devra être suivi dans le cadre d’un bilan social, national ,actualisé chaque année, et dynamisé régionalement. Mais rien ne vient depuis des années !! Pourquoi ?
Il nous a fallu solliciter l’actuel ministre lors d’une audience  pour relancer le principe des discussions comme il nous avait fallu solliciter le ministre monsieur Travers pour avoir un bilan social national.
En effet , au nom de l’autonomie des établissements, le ministère de l’agriculture écarte les personnels sur budget  de toutes les mesures d’amélioration des parcours professionnels, des rémunérations, des conditions de travail et d’emploi .à l’éventuelle aide quant à la protection sociale, actuellement en discussion à la fonction publique, Leurs obligations de service d’enseignement ne suivent  pas les services des agents contractuels sur crédit d’état.
Les conditions de travail de ces personnels sont devenues ubuesques, atypiques voire anormales pour nous et de nombreux agents.
L’exemple de la prime d’équipement  informatique ( cadre COVID ) , attribuée aux titulaires (qu’ils n’ont pas encore obtenue ), aux contractuels sur budget d’Etat et non aux formateurs/enseignants ,est symptomatique alors que les formateurs ont  reçu un premier mail du ministère  leur attribuant cette modique indemnité.
Ce manque de considération est tout à fait regrettable alors  que ces personnels dans la grande majorité des cas paient leur matériel pour pouvoir travailler notamment dans le cadre du télétravail ou des cours en Visio (COVID) . Ils utilisent aussi bien entendu leurs outils d’impression mais aussi du matériel pour les travaux pratiques dans certains endroits .
-  Les personnels de vos services paient -ils leur matériel informatique, leurs imprimantes, les cartouches d’encre , leurs téléphones portables utilisés à titre professionnel?
-  Connaissez vous des entreprises privées qui demandent à leur personnel de payer leur outil de travail? Un chauffeur poids lourd paierait par exemple son véhicule de transport !
C’est bien l’absence de cadre  précis régissant ces personnels mais aussi l’absence de reconnaissance de notre ministère, de volonté politique de régler les difficultés  qui poussent ces agents  à s’interroger sur leur ministère de tutelle , pourtant ils élisent les représentants au CTM lors des élections nationales .
Un préavis de grève est un moment difficile pour les agents très attachés aux apprenants mais aussi par cette perte de salaire . Nous réclamons une réelle réflexion pour engager de réelles discussions et de négociations . Depuis des années, le ministère n’engage pas les négociations nécessaires. Ce n’est pas dans l’ADN de nos dirigeants de discuter pendant un préavis de grève , contrairement à de nombreux pays Européens . Les débats et les discutions devraient avoir lieu en dehors d’éventuelles pressions de lobbys associatifs souvent sans représentativité juridique et d’un vote représentatif de ce groupe.
Ce préavis est donc maintenu par notre organisation faute de réelles avancées pour ces agents qui sont employés par l&rsquo EPLEFPA et non par le Ministère.
Voir le préavis.
Notre syndicat ,dont le souci est l’amélioration des conditions d’emploi, de rémunération et de travail, demande donc l’ouverture immédiate de négociation d’un cadre national de gestion pour nos collègues.  L’organisation syndicale SEA/UNSA ira jusqu’à soutenir financièrement les agents (souvent sous rémunérés) et a provisionné, à cet effet , pour ces adhérents syndiqués au moins depuis deux années au SEA/ UNSA .
Notre syndicat, vous le savez, privilégie les démarches et expertises juridiques (aux slogans d'une autre époque) qui nous amènent parfois devant le conseil d'Etat.
En ce qui concerne l'arrêté que vous invoquez, il est important de préciser que pour qu'un arrêté du ministère puisse s'appliquer aux personnels employés par l' EPLEFPA il faut :
Soit que l'arrêté soit signé du 1er ministre (conformément à la constitution qui lui octroie le pouvoir règlementaire dans les établissements), ce qui n'est pas le cas ici.
Soit que l'arrêté, puisque les ministres n'ont pas de pouvoir règlementaire, soit pris en vertu d'un décret signé par le 1er ministre ou soit pris en vertu d'une loi, qui autorise le ministre du MAA à règlementer au sein des EPLEFPA ce qui n'est également pas le cas ici.
Aucune des 2 conditions ci-dessous n'étant réunies, les cabinets d'avocat avec les quels nous travaillons nous indiquent que les dispositions de l'article 4 de l'arrêté du 1er octobre 1990 que vous mettez en avant ne peuvent s'appliquer au personnel ACB