L’enseignement agricole inclusif : des propositions concrètes.
Le SEA-UNSA reconnait que la DGER a alloué des ressources tant financières que humaines pour contribuer à la mission d’insertion scolaire pour tous les apprenants. L’école inclusive est réelle dans nos EPLEA, mais les remontées des collègues expriment encore des difficultés pour remplir au mieux la première mission de l’EA.
Pour répondre à ces besoins, le SEA-UNSA défend, depuis plusieurs années, des propositions concrètes qui commencent à voir le jour dans les EPLEA.
Nos principales propositons :
- L’inscription dans le projet d’établissement de l’accueil et de l’accompagnement des apprenants en situation de handicap et ses réponses collectives
- La création d’un référent handicap dans tous les lycées agricoles (les CFA en sont déjà dotés) :
- Qui bénéficiera de l’octroi d’un tiers temps et non de une ou deux briques : le temps de travail est volumineux et demande une diminution du face à face. Cette personne sera volontaire, sa lettre de mission validée par le CA
- Qui aura une formation conséquente pour accompagner les apprenants, les familles et les équipes
- Qui ne se limitera pas à des tâches administratives et sera un réel appui pédagogique
- Une nécessaire précision sur la compensation lors des ECCF. Le manque de texte sur l’aide humaine est flagrant. Le SEA-UNSA demande que soient définis :
- Qui accompagne des élèves lors des évaluations ?
- Qui doit assurer la mission de lecteur-scripteur ? Comment ce temps est comptabilisé ?
- Une formation pour faire ces tâches indispensables à la réussite des apprenants
Certes, des réponses existent mais le manque de temps ne permet pas à chacun de se former sur ces sujets
- Une formation, destinée à l’ensemble des personnels, sur la sensibilisation sur le handicap et sa prise en charge en milieu scolaire :
- Un PLF dense et planifié est l’outil indispensable à la mise en œuvre de cette mission d’inclusion
- Formation pendant le temps de travail, comme toutes les autres formations
- Une information, voire formation, des maîtres de stage qui peuvent être désemparés face à des élèves en situation de handicap
- Pour le SEA-UNSA, l’accueil des apprenants à besoins particuliers ne peut se faire sans les AESH pour lesquels nous demandons :
- Un statut de catégorie B
- Un temps de travail respecté sans fluctuation d’une année à l’autre. Les AESH ne sont pas des variables d’ajustement de la politique d’inclusion. Un temps plein est possible par la redéfinition des missions confiées
- Une rémunération décente au regard de l’importance des AESH dans la scolarité des apprenants.
