CSA-REA du 9 avril 2024
Ce CSA REA se tenait à Bordeaux, il était présidé par la directrice régionale Mme Alavoine. Il avait pour ordre du jour différents points d’information, certains concernant la rentrée scolaire prochaine (les moyens en DGH notamment).
Point d’information sur la formation des personnels de l’enseignement agricole :
Bilan des actions de formations proposées par la DRFCP (délégation régionale à la formation continue des personnels) que l’on retrouve sur le site Formco. L’enseignement agricole représente autour de 3000 agents pour la région. La DRFCP a organisé 145 sessions de formations collectives pour un total de 207 jours de formation. À noter la possibilité de faire la demande pour un EPL d’organiser une formation sur site (environ 10 formations de ce type financées en 2023). Les formations individuelles sont aussi possibles (12 avis favorables pour mobilisation du CPF et 9 avis favorables pour effectuer un bilan de compétences).
- Le SEA-UNSA est intervenu pour reconnaître la diversité des domaines de formations proposées et a posé la question du remboursement des frais de déplacement. Celui-ci se fait sur la base du barème SNCF, ce qui pose un problème pour les EPL situés en milieu rural et mal desservis par le train (l’usage de la voiture est souvent obligatoire, le barème SNCF est dans ce cas très mal adapté).
Point sur les effectifs de l’EA :
Ils sont en baisse sur la filière professionnelle (-900 élèves), en hausse sur l’apprentissage (+1000 élèves) et en baisse pour les formations du supérieur court (-700 étudiants en BTS). Ces chiffres suivent les tendances observées au niveau national et restent préoccupants pour les bacs pros et les BTS. À noter la perte de 120 étudiants en BTS entre octobre 2023 et janvier 2024 : les départs en court de cycle augmentent depuis plusieurs années. La proportion de classes à petits effectifs (inférieur ou égal à 7) est de 61 sur un total de 510 classes.
- Pour le SEA-UNSA ces chiffres sont le reflet à la fois des choix politiques nationaux (loi de 2018 favorisant l’apprentissage) mais aussi d’une évolution dans le comportement des jeunes (départ en cours de BTS, parfois en deuxième année, à quelque mois de l’examen final…). Pourtant des secteurs d’activités auxquels mènent les diplômes de l’EA sont en déficit de main d’œuvre et ont besoin de jeunes diplômés. Le positionnement des BTS parmi les diplômes de l’enseignent supérieur est également posé. La loi d’orientation agricole en préparation va apporter un élément de réponse avec la création des Bachelor agro (diplôme de niveau 6 valant grade de Licence) mais seulement pour les diplômes des secteurs de la production.
Point sur la DGH :
L’évolution des effectifs a un impact sur les moyens en DGH dont disposent les lycées pour fonctionner. Pour la prochaine rentrée scolaire, la représentante du SRFD annonce une baisse de 2000 h de la DGH régionale sur un total de plus de 700 000 h. Cette baisse est beaucoup moins anodine qu’il n’y paraît : elle va avoir des conséquences très concrètes sur les seuils de dédoublements de certaines filières et en cascade impacter les postes ACEN d’ajustements de la région (quotité de service à la baisse ou suppression du besoin). Elle reflète également la mauvaise dynamique dans laquelle se trouve la région, cette baisse de 2000 h n’est pas la répercussion d’une baisse des moyens nationaux mais bien la conséquence d’une réorientation des moyens vers d’autres régions.
- Pour le SEA-UNSA, les contrats territoriaux de consolidation de formations contenus dans le projet de loi d’orientation agricole devront être un levier pour garantir les moyens et faire fonctionner correctement les classes, sans excepter celles à petits effectifs. La limite étant qu’ils ne concerneront que les secteurs de la production agricole et agroalimentaire.
Point sur la coopération internationale :
Point sur les actions de coopération internationale de la région (5ième mission de l’EA) qui se répartissent entre stages à l’étranger pour les apprenants (dans et hors Europe) et mobilités des personnels (formation à l’étranger). Des actions se déroulent dans le cadre d’Erasmus + dont le Royaume Unis se retrouvent exclus depuis le brexit…
- Pour le SEA-UNSA cette mission de coopération internationale fait partie des particularités précieuses de l’EA. Elle doit être maintenue et doté des moyens suffisants pour pouvoir fonctionner, notamment en termes de personnels pour faire fonctionner les réseaux régionaux et décliner les actions au niveau EPL
Point sur le dépôt de dossiers de demandes de semestrialisation en BTS
Le SRFD fait le bilan des dépôts de dossiers de demandes de semestrialisation :
BTS | Dossiers déposés | Total des sections en région |
AP | 3 | 6 |
GPN | 6 | 6 |
Aqua | 2 | 3 |
GF | 1 | 2 |
Questions diverses SEA-UNSA :
- Dotation AE : la dotation des EPL en assistants d’éducation va être prochainement revue pour un nouveau cycle de 3 ans. Les critères de répartition des moyens entre les différents EPL ne sont pas encore connus avec précisions mais le SEA-UNSA a insisté sur la nécessité de prendre en compte les particularités telles que l’ouverture du WE et du dimanche soir dans la répartition. Ce n’était pas le cas il y a 3 ans. Les EPL concernés se retrouvent à devoir financer l’encadrement sur fonds propre, puiser dans les moyens vie scolaire de la semaine ou faire supporter le coût aux familles.
- CMQ : Le SEA-UNSA a demandé un bilan sur l’engagement des EPL dans les campus des métiers et qualifications de la région. Nous nous interrogeons sur le bilan opérationnel de ces consortiums. Un point sur ce sujet sera fait au prochain CREA en présence des différents acteurs composants ces CMQ (Conseil régional et établissements du privé TP et RA).