Quelles seraient les conséquences sociétales et en matière d’éducation si l’extrême-droite était au pouvoir?
Le programme du Rassemblement National à la dernière élection présidentielle contenait des vieilles marottes conservatrices, que M. Macron a reprises pour partie : l’uniforme à l’école, le respect des enseignant.es avec des sanctions financières touchant les parents, etc.
Le RN et Zemmour défendent une école centrée sur l’histoire de France et la civilisation chrétienne occidentale, le retour au roman national. L’Europe et ses valeurs n’y ont pas leurs places.
Pour l’extrême-droite, l’école doit être un outil d’assimilation pour les enfants issus de l’immigration. Assimiler, c’est faire disparaître les spécificités culturelles pour n’accepter que celles du groupe dominant. Alors que pour le Haut Conseil à l’Intégration il s’agit de prendre en considération les différences à un projet commun. C’est que nous faisons dans nos EPLEA lors des journées de lutte contre les discriminations, sur l’ouverture aux autres, ou lors des projets ERASMUS.
L’extrême-droite de Meloni, celle de Orban contraignent les enseignements dans des programmes revisités et dogmatiques pour forger des esprits à leur idéologie, loin de la construction à la réflexion personnelle que nous portons dans nos établissements. Les réfractaires à ce dogme sont éloignés des salles de classe.
Dans le volet environnemental, là encore les droites extrêmes excellent dans le rejet des transitions que le SEA-UNSA a votées dans son congrès de 2024. Le Pen-fille a annoncé que les mesures en faveur de l’environnement (dont l’humain fait partie) nuisent à la croissance économique; la remise en cause des études scientifiques est une pratique courante pour ces partis.