Chères et chers collègues,
Cette rentrée 2025 s’ouvre dans un contexte incertain, à quelques jours d’une nouvelle étape politique majeure, marquée par de fortes tensions budgétaires et des risques d’instabilité parlementaire. Concernant le mouvement “bloquons tout le 10 septembre”, l’UNSA ne s’y associera pas car les mots d’ordre restent confus et les organisateurs mal identifiés. Notre union a plaidé pour une mobilisation large, visible et unitaire, afin d’envoyer un signal clair et fort en faveur d’un changement de cap : ce sera le 18 septembre. Cette date du 10 septembre illustre cependant le climat social tendu de cette rentrée. La mobilisation du 18 sera la première grande journée d’action unitaire contre le projet de budget, jugé injuste et déséquilibré : Dégradation des services publics, précarisation des personnels, fragilisation des solidarités… Cette journée doit être une réponse forte et visible face à ce projet dangereux pour nos métiers et pour la société.
Préserver et dynamiser l’enseignement agricole face aux défis à venir.
La récente adoption de la loi d’orientation agricole donne des perspectives claires pour l’enseignement agricole qui reste à concrétiser dans les établissements. Nous le répétons, sans moyens à la hauteur des ambitions, les objectifs ne pourront être atteints. Augmenter de 30% le nombre de diplômés d’ici 2030, tout en élevant le niveau de qualification, est un réel défi et préserver le maillage territorial des EPL l’est tout autant.
En cette rentrée, au sujet des postes : Les mobilisations collectives menées en intersyndicale, et les actions vers les parlementaires et vers la presse, ont permis de limiter une partie des effets les plus délétères du plan initial.Si 45 ETP étaient menacés, notre action n’a pas été vaine, pour protéger au maximum notre potentiel. Cependant, malgré des heures restituées par la DGER aux DRAAF de trop nombreuses fusions et fermetures pèsent encore durement sur les lycées.
Cadrage pour 2026 : Bien que la déclinaison budgétaire pour le MASA et l’Enseignement Agricole n’ait pas encore été dévoilée, il semble réaliste de n’envisager, au mieux cette année, qu’une stabilité relative des moyens dont nous ne pourrions nous satisfaire, compte-tenu des défis que doit relever l’enseignement agricole.
Sur le plan de l’offre de formation, les premières classes bac+3 de “Bachelor agro” sont attendus pour la rentrée scolaire 2026 (10 en formation initiale scolaire et 10 en apprentissage). Cette évolution attendue des diplômes n’en soulève pas moins un certain nombre d’interrogations, notamment en termes de carte des formations et d’impact sur les BTSA existants.
Plus largement, c’est la question de l’attractivité des formations qui va devenir prépondérante. Tous les diplômes de l’enseignement agricole répondent à des besoins dans les territoires mais la baisse démographique annoncée va mettre à mal certaines classes déjà fragilisées. Pour le SEA-UNSA, préserver le maillage territorial des EPL et la vitalité des espaces ruraux doit être un des enjeux principaux des prochaines années.
Pouvoir d’achat et attractivité
L’austérité budgétaire sanctionne les travailleurs et les retraités et attaque les services publics. Nous payons déjà le prix fort, notamment avec un point d’indice gelé.
Administratifs Techniques : les invisibles auraient préféré le rester plutôt que d’être sanctionnés.
En juin dernier, le ministère a choisi de pénaliser les personnels ATLS (administratifs, techniques, laboratoire et santé) du secteur de l’enseignement technique et supérieur en divisant par deux le montant de la revalorisation IFSE accordée à leurs homologues des autres services (centrale et déconcentrés). Nous avons dénoncé cette injustice à tous les niveaux et dans tous les espaces de dialogue social, jusqu’aux bilatérales de rentrée avec le Directeur Général de l’Enseignement et de la Recherche.
- Revalorisation-de-lifse-au-masa-enfin-actee-mais-lea-dans-tout-cela
- Enseignement-une-revalorisation-de-lifse-au-rabais
Infirmier-es : Cette année doit être l’année d’avancées réelles et fortes.
L’intersyndicale vient de solliciter une audience avec la secrétaire générale du MASA et la nouvelle cheffe du service des ressources humaines pour avancer sur le sujet de l’exclusion du SEGUR de la santé.
Enseignants : la dégradation s’accentue !
L’attractivité pour ces postes ne peut que se dégrader sans réponses adaptées et sérieuses de la part de nos ministères, ce qui, côté enseignant, sera aussi le cas : le pacte enseignant, au travers des briques, offrait une possibilité d’assurer qualitativement certaines missions et de valoriser des engagements au sein de l’établissement au service des jeunes. Nous avions contesté cette mesure et demandé une reconnaissance immédiate sur le temps de service. Travailler plus pour gagner plus n’a jamais été notre crédo. Nous avions alerté sur le risque de non-pérennisation de ces dispositions, et à cette rentrée, le problème devient concret avec une baisse d’un tiers des briques distribuées. Leurs distributions restent dépendantes des arbitrages budgétaires à venir dans le cadre du PLF2026.
Malgré nos multiples alertes, la dégradation du pouvoir d’achat éloigne de plus en plus de candidats aux emplois dans la fonction publique, particulièrement dans les zones rurales ou les métiers en tension. À ce jour, aucune réforme d’ampleur, ni sur les salaires, ni sur les conditions de travail, n’a permis d’enrayer la crise d’attractivité qui se traduit par de nombreux postes non pourvus à la rentrée.
La question de la rémunération des ACB demeure-t-elle alors de la compétence locale ou nationale ?
C’est au sein des EPLEFPA via le vote des Conseils d’Administration, que la négociation salariale se joue réellement, malgré des discours contradictoires sur une possible intervention au niveau ministériel. Pour être entendus, présentez-vous aux élections des conseils de perfectionnement, de centres, d’administration, le SEA vous y aide. Le SEA-UNSA sera toujours là cette année, et celles d’après, pour vous épauler, face aux nombreuses situations personnelles ou d’équipe, qui demandent à être éclaircies par nos expertises et nos conseils.
Pour en savoir plus à https://unsa-sea.fr/communique/acb-negociez-vos-remunerations/
La santé mentale et la qualité de vie au travail restent des priorités absolues de l’engagement de l’UNSA.
Nous regrettons vivement que l’accord de méthode sur la qualité de vie et les conditions de travail QVCT n’ait pu aboutir en Juin, faute de majorité favorable, et nous espérons que de nouveaux échanges permettront de sortir de cette logique de tension extrême qui assèche le dialogue social. S’indigner n’est pour autant pas incompatible avec la volonté de dialoguer pleinement.
=> Le sujet vous intéresse, allez plus loin :
- Sante-mentale-au-travail-et-new-management
- Sante-mentale-des-inegalites-entre-les-femmes-et-les-hommes
- Les-12-conseils-de-lunsa-education-pour-preserver-votre-sante-mentale-au-travail/
- La-sante-mentale-lever-les-tabous
Notre syndicat restera mobilisé pour la défense du service public, pour plus de moyens et pour la dignité de toutes celles et tous ceux qui, chaque jour, forment les générations d’agriculteurs et d’acteurs du monde rural.
En cette rentrée, l’engagement de toutes et tous, sera plus que jamais, la clé pour préserver notre avenir professionnel et l’attractivité de nos métiers.
📘 vous souhaitez soutenir la dynamique de notre syndicat, adhérez dès aujourd’hui : adhérer. Ce sont les adhésions qui permettent au collectif de fonctionner librement en s’appuyant sur une équipe formée et compétente, avec l’aide d’un juriste en étroite collaboration avec un avocat.
SeAmicalement,
l’équipe du SEA-UNSA