Voie professionnelle : il faut évaluer avant de réformer !

Publié le lundi 24 octobre 2022
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Communiqué partagé : Voie professionnelle : il faut évaluer avant de réformer !

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L'UNSA Education constate que l'image de la voie professionnelle, malgré trois réformes en une douzaine d'années, subit toujours une image dévalorisée. Au lieu d'évaluer l'efficacité des changements opérés dans le cadre de la Transformation de la Voie professionnelle de 2019, à peine absorbés par le personnel dans un contexte de pandémie, le gouvernement fait le choix d'ouvrir un nouveau chantier.

L’UNSA Education constate que l’image de la voie professionnelle, malgré trois réformes en une douzaine d’années, subit toujours une image dévalorisée. Au lieu d’évaluer l’efficacité des changements opérés dans le cadre de la Transformation de la Voie professionnelle de 2019, à peine absorbés par le personnel dans un contexte de pandémie, le gouvernement fait le choix d’ouvrir un nouveau chantier. Pourtant, cette voie incontournable peut à la fois former et insérer des jeunes fragiles et proposer des parcours qualifiants très attractifs.

Le vendredi 20 octobre, la ministre déléguée à la formation professionnelle a ouvert des groupes de travail qui doivent décliner les annonces présidentielles sur le lycée professionnel (décrocheurs, autonomie des établissements, poursuite d’études).

L’UNSA Éducation a relevé, lors de cette réunion, les problèmes d’organisation posés par l’augmentation et la gratification des Périodes de Formation en Milieu Professionnel (PFMP) : Au détriment de quels enseignements ? Avec quel vivier d’entreprises ? Avec quelle plus-value pour les élèves ? Les PFMP (Périodes de Formation en Milieu Professionnel) exigent un engagement de la part des entreprises, avec des tutrices et des tuteurs formé·es et rémunéré·es, qui n’est pas toujours constaté : les tâches confiées aux jeunes ne sont que trop souvent d’exécution.

L’UNSA Éducation est toujours ouverte au dialogue, à la réflexion collective et partagée. Cependant, rien ne sert de réfléchir si le jeu est plié d’avance. Rien ne sert de réfléchir s’il n’est pas tenu compte de l’évaluation de la dernière réforme dont on perçoit les faiblesses, mais aussi des points positifs, qui peuvent devenir points d’appui, pour continuer à améliorer cette voie de formation. C’est pourquoi l’UNSA Éducation demande que la parole des personnels soit écoutée car rien ne se fera sans leur adhésion. Des temps collectifs de travail doivent ainsi être dégagés dans les établissements pour mettre en œuvre cette évaluation, en préalable de tout nouveau changement.

L’UNSA Éducation a entendu vendredi de premières inflexions dans le discours de la ministre. La fédération des métiers de l’Éducation, de la culture et de la recherche va s’impliquer dans les différents groupes de travail. Sa capacité d’analyse et de propositions nourrie de l’expertise des différents métiers qu’elle représente devra contribuer à a ncrer cette promesse de réforme dans la réalité des lycées professionnels et de leurs personnels.

Ivry sur Seine, le 24 octobre 2022,

Frédéric MARCHAND, secrétaire général de l’UNSA Éducation

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