ACTUS UNSA EDUCATION
Une Fonction publique de l’Etat (FPE) vieillissante
La structure des carrières et l’allongement de la durée de vie professionnelle due aux réformes successives des retraites se conjuguent pour accentuer le vieillissement de la population des agents de la fonction publique. Un rapport de la Cour des comptes publié en 2024 alerte sur les spécificités de la démographie de la fonction publique de l’Etat et préconise des mesures immédiates. L’UNSA Fonction publique n’a cessé d’interpeller les gouvernements successifs sur les impacts de ce phénomène majeur de vieillissement inéluctable mais prévisible. Elle a notamment milité pour une réelle gestion des âges, la modulation des déroulements de carrière, la mise en place de la retraite progressive, l’aménagement et l’accompagnement du troisième temps de carrière, des mesures d’organisation du travail, la prévention de l’usure professionnelle et la mise en place d’une véritable gestion prévisionnelle pluriannuelle des emplois et des carrières ainsi que l’utilisation des ruptures conventionnelles en fin de carrière. Le rapport de la Cour va tout à fait en ce sens mais les actions ne suivent pas
La Fonction publique de l’Etat emploie 2,54 millions d’agents (2022). Sa démographie comporte des particularités et donc des défis à relever. Le rythme du vieillissement des agents de l’Etat s’accélère depuis 2018 plus vite que celui des deux autres versants. La part des agents de plus de 60 ans représente 22 % des agents de plus de 50 ans (soit 33 %) contre 20 % dans les autres versants. La part des plus de 60 ans augmente beaucoup plus rapidement que la part des 50 à 60 ans. La proportion d’agents de plus de 60 ans dépasse pour les femmes celle de la fonction publique territoriale qui a pourtant la pyramide des âges la plus vieillissante. L’âge moyen d’entrée dans la FPE s’élève chaque année.
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Trump censure la science américaine
En quelques semaines, le Président Trump et son administration, avec en première ligne Elon Musk nommé à la tête du département DOGE (Département de l’Efficacité gouvernementale), ont mis en place une censure inédite des activités scientifiques des équipes de recherche américaines et licencié, ou tenté de licencier, un grand nombre de personnels scientifiques et de santé [1,2].
Ainsi, après la publication des directives présidentielles, les recherches américaines qui contiennent certains mots-clés ne doivent plus être financées par la NSF (National Science Foundation, la principale agence de financement de la science aux US dotée d’un budget de 9 milliards de dollars). La censure scientifique de Trump concerne en premier lieu tout ce qui est en lien avec caractérisation et l’étude des discriminations. Les mots-clés conduisant à l’exclusion des projets des recherche sont par exemple : Antiracist (anti-racisme), Biases (biais), Disability (handicap), Diversity (diversité), Equity (égalité), Gender (genre), Female (femme), Hate speech (discours de haine), Historically (historiquement), Inclusion (inclusion), Inequities (inégalités), Minority (minorité), Segregation (ségrégation), Victims (victimes), etc [
3]. De la même manière, toute les recherches sur le climat et l’environnement sont dans le collimateur de Trump. Le concept même de censure scientifique mais aussi le choix des mots-clés pour lesquels, selon l’administration Trump, aucune recherche ne doit être menée, conduit à la plus grande des sidérations. Cette démarche est révélatrice à la fois du caractère fasciste et obscurantiste de la politique menée par Trump et son administration.
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