CREA BFC 4 juin 2025
Publié le mardi 17 juin 2025
La composition du CREA est en cours de renouvellement, et un nouveau règlement intérieur est prévu à l’automne suite à une mise à jour du code maritime et rural permettant l’octroi de mandats à un membre.
Propos introductifs
La Loi d’Orientation Agricole (LOA) a été promulguée, priorisant le renouvellement des générations via des outils comme les contrats territoires et le Bachelor Agro.
Les filières bovine et forestière sont soulignées pour leur importance en BFC, étant reconnues comme « métiers en tension » nécessitant un fort renouvellement. Des réflexions sont menées sur l’installation et le salariat dans l’élevage, les impacts climatiques sur les forêts, et la restructuration de la filière bois.
Point sur les effectifs des élèves du CAPA au BTSA « agri »
Même si les effectifs de la voie initiale scolaire sont en baisse sur la région depuis 2019 (-14%), on constate une augmentation en CAPA métiers de l’agriculture, une augmentation légère en BTSA ACSE/PA et un maintien en bac pro CGEA liée à la forte progression de l’apprentissage.
Une vigilance est nécessaire concernant les petites classes et la régulation de l’offre de formation. L’accès au logement et au transport pour les étudiants est également un point de vigilance. Le futur Bachelor (rentrée 2026) complétera l’offre de formation.
Enquête BPREA
Une enquête partielle sur le BPREA révèle que 40% des candidats utilisent le dispositif d’aide à l’installation. Cependant 40% des projets d’installation sont reportés du fait de difficulté d’accès au foncier, entraînant 30% d’abandons.
Cette étude reste limitée car elle ne permet pas de connaître l’âge des bénéficiaires, sachant que les aides « jeunes agri » s’arrêtent à 40 ans. Les syndicats mettent en garde sur les montants reversés aux organismes d’accompagnement, pouvant aller jusqu’à la moitié des aides.
Perspectives rentrée 2025
Les secteurs prioritaires pour la rentrée 2025 sont la Forêt, la scierie, les productions animales (tous secteurs), l’agroalimentaire et le SAPAT.
Enseignement public
Les objectifs sont d’avoir des moyens en cohérence avec les effectifs (-5% sur l’année en BFC) et consolider la carte de formation existante. Le coût d’heures par élève est le critère le plus important. Ainsi, selon l’administration la région serait surdotée avec coût de 85h/élèves (moyenne en France 78.7h/élèves).
Pour faire face à la baisse de DGH de 4800h ou 7,5 ETP et des moyens supplémentaires alloués pour l’ouverture de la 3eme de Velet, il a été instauré une baisse des seuils sans pour autant interdire un recrutement plus important, des regroupements en STAV, en BTS et une régularisation des trop perçus. Enfin une vigilance sera mise en place sur les classes mixtes pour ne pas financer l’apprentissage avec des moyens Etat.
Enseignement privé :
Même type de travail avec le CNEAP (104 909h/an) et UNREP qui ne voient aucune évolution de DGH (14 739h/an) mais la fermeture de l’établissement des Fontenelles (25), et une redistribution de 50% de ces moyens en région entrainant la perte de 9 postes.
Les MFR travaillent sur la répartition des classes à faible effectif pour éviter des problèmes économiques et mettre en danger financière certaines MFR
Perspectives 2026
En 2026, deux Bachelors, d’une durée d’un an après un cycle de deux ans post-bac, seront accompagnés par la DGER en BFC (élevage et les transitions et systèmes robotiques et numériques)
Ces Bachelors visent à élever le niveau de connaissances et à s’aligner sur les standards européens, avec une montée en puissance prévue jusqu’en 2030.
Point sur VAE
La VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) est accessible à toute personne justifiant d’une expérience professionnelle depuis la réforme de janvier 2023.
Le parcours est gratuit (sauf l’accompagnement CFPPA et dure au minimum 4 mois, voire 12 à 20 mois pour les candidats au BTS. Il se déroule en cinq étapes, de l’entretien de recevabilité à la validation par le jury. L’utilisation de la plateforme VAE est obligatoire, mais seuls deux diplômes de l&rsquo EA y sont inscrits. La validation partielle est possible, offrant des perspectives à long terme
Bilan 2022-24 (en lien avec la VAE) Le nombre de VAE est en augmentation, avec une prédominance de diplômes de niveau 4 (52% de BPREA)
Le taux de réussite est de 87% pour les diplômes ouvrant droit aux aides à l’installation. Les candidats sont souvent plus jeunes, ayant parfois échoué à des examens en voie scolaire ou d’apprentissage, et s’inscrivent après une première expérience professionnelle. Un jury est réuni tous les deux mois, répondant ainsi aux objectifs de la LOA.
Bilan et analyse
Il apparait que les évolutions des effectifs dans les filières « agri » renforcent notre idée d’une nécessaire augmentation des moyens pour répondre à l’objectif de la LOA d’accueillir 30% d’élèves en plus pour faire face au défi du renouvellement générationnel tout en renforçant les autres filières « en tension » que sont l’agroalimentaire et le SAPAT et justifie notre soutien au LPA du Velet spécialisé dans les filières bois et forêt.
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